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Libération

Arafat prêt au cessez-le-feu pour éviter la riposte

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Après l'attentat de Netanya, Sharon veut une opération d'envergure.
publié le 29 mars 2002 à 22h44

Jérusalem envoyé spécial

Horrifiés, les Israéliens ont découvert hier matin l'effroyable bilan de l'attentat-suicide qui, la veille, a soufflé la salle de restaurant de l'hôtel Park à Netanya. Vingt morts, 170 blessés. Toujours 76 personnes hospitalisées, dont 26 dans un état critique. L'attaque terroriste la plus meurtrière depuis l'explosion d'une bombe devant une discothèque de Tel-Aviv, en juin 2001. Les brigades Ezzedine al-Qassam, aile armée du mouvement islamiste Hamas, ont revendiqué l'opération, diffusant une cassette vidéo dans laquelle un jeune Palestinien de Tulkarem, Abdelbaset Odeih, le front ceint du bandeau vert des martyrs de la foi, annonce son intention de se faire sauter au soir du dîner de Seder, début de la pâque juive. Et autant que le nombre des victimes, le choix de commettre une telle tuerie en ce jour, sacré entre tous, enrage l'Etat hébreu.

«Paix des braves». Hier soir, Yasser Arafat a annoncé qu'il était prêt à une déclaration immédiate de cessez-le-feu, alors qu'une nouvelle attaque venait d'être commise par un Palestinien, coûtant la vie à trois colons israéliens d'Elon Moreh (nord de la Cisjordanie).

Depuis sa résidence de Ramallah, où il reste virtuellement prisonnier, le président de l'Autorité palestinienne avait plus tôt condamné l'attentat de Netanya. «Nous nous opposons aux attaques contre des civils, a-t-il affirmé lors d'une adresse aux chefs d'Etats arabes réunis à Beyrouth, notre objectif reste de réaliser une paix juste et durable, une