Ce n'est pas le premier mais c'est probablement le bon. Le cessez-le-feu conclu samedi entre les forces armées angolaises et les rebelles de l'Union pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita) a de bonnes chances de mettre fin à un quart de siècle de guerre civile, contrairement aux précédents de Bicessen en 1991 et de Lusaka en 1994.
Le protocole d'accord de cessez-le-feu a été signé à Luena, dans la province de Moxico, à 770 kilomètres de la capitale, par le général Sachipengo Nunda, numéro 2 des forces armées angolaises, et le général rebelle Geraldo Ukwachitembo Abreu, surnommé Kamorteiro. Etaient également présents les représentants de la troïka (Etats-Unis, Portugal, Russie) chargée de superviser le protocole de paix de Lusaka, signé en 1994, mais resté lettre morte. Le secrétaire général de l'Unita, Paulo Lukamba «Gato», était également sur place pour suivre le déroulement des pourparlers auxquels il n'a pas participé directement.
Cérémonie officielle. L'accord, qui prévoit la démilitarisation, le cantonnement et l'intégration dans l'armée des combattants de l'Unita, doit être confirmé lors d'une cérémonie officielle jeudi à Luanda à laquelle doivent participer le président Eduardo dos Santos, le chef rebelle «Gato», en présence de dirigeants des quatorze pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC).
L'accord de Luena intervient à peine plus d'un mois après la mort de Jonas Savimbi, fondateur et chef incontesté de l'Unita, le 22 février dernier. C'