Minutes de silence observées dans chacun des stades du royaume. Prières dans les églises. Gerbes, bouquets et messages déposés par centaines devant différentes résidences royales. Journaux entourés d'un liséré noir... La Grande-Bretagne est en deuil après la disparition de sa reine mère, à l'âge de 101 ans. «La reine, avec la plus grande tristesse, a demandé à ce que l'annonce suivante soit faite immédiatement : sa mère bien-aimée est morte paisiblement pendant son sommeil», lit-on sur une lettre accrochée aux grilles de Buckingham. Le décès est intervenu samedi à Windsor. Selon le Palais, la santé de la reine mère «s'était fragilisée ces dernières semaines à la suite d'une mauvaise infection des bronches». Tony Blair a rendu hommage à un symbole «de droiture et de courage». Les funérailles auront lieu le 9 avril à Westminster. C'est la seconde fois en deux mois que l'Union Jack est en berne. Le 9 février, Elizabeth II avait déjà perdu sa soeur, Margaret, trois jours après le début du 50e anniversaire de son accession au trône.

Londres de notre correspondant

La figure la plus populaire des Windsors laisse derrière elle un sourire. Coiffée de son éternel chapeau à plumes, bleu pervenche ou rose saumon, la tête légèrement inclinée et les yeux plissés derrière la voilette, elle aura esquissé inlassablement le même mouvement des lèvres lors de chacune de ses apparitions publiques. Avant elle, un souverain d'Angleterre desserrait très rarement la mâchoire devant ses sujets. Réduite