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Libération

Vingt et un militaires tués en Algérie

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C'est l'embuscade la plus meurtrière depuis le début de l'année.
publié le 3 avril 2002 à 22h55

Vingt et un militaires ont été assassinés à Moulay Larbi dans la région de Saïda, dans l'ouest algérien, lundi vers 18 heures. Ils sont tombés dans une embuscade alors qu'ils effectuaient un ratissage dans une zone montagneuse. L'agence officielle algérienne (APS) attribue cette attaque ­ la plus sanglante depuis le début de l'année ­ à un «groupe terroriste». Ce terme est utilisé par Alger pour désigner les groupes armés islamistes, auxquels sont systématiquement imputés les attentats.

Cette embuscade a eu lieu deux jours après qu'un communiqué attribué au GIA, mais impossible à identifier, a annoncé que Rachid Abou Tourab succédait à la tête de ce mouvement à Antar Zouabri. Ce dernier avait été abattu par les forces de sécurité, le 8 février, à Boufarik. L'embuscade de lundi aura crédibilisé le texte d'Abou Tourab qui promettait «le sang et la destruction».

Cette tuerie survient alors que les troubles se poursuivent en Kabylie. De nouvelles émeutes ont éclaté lundi, faisant encore un mort et de nombreux blessés parmi les manifestants à Tigzirt. Des affrontements, parfois violents, ont également opposé des gendarmes ou des policiers à des jeunes, à El-Kseur et Toudja, près de Béjaïa. Interrogé hier sur Radio-Beur, Hubert Védrine estimait qu'«il est clair qu'il y a, en particulier, quelque chose qui ne va pas par rapport aux Kabyles». Sans plus de précisions. Apparemment soucieux de répondre à ceux qui déplorent que le silence de Paris, pour cause de campagne électorale, soit