Les autorités afghanes ont affirmé hier avoir déjoué un vaste complot orchestré par l'ancien Premier ministre Gulbuddin Hekmatyar, chef du groupe islamiste Hezb-i-Islami. L'opération visait, selon Kaboul, à renverser l'administration intérimaire dirigée par Hamid Karzaï et à assassiner l'ex-roi Zaher Chah, exilé à Rome, et dont le retour en Afghanistan est attendu dans les prochaines semaines.
Talibans. Le ministre de l'Intérieur Younès Qanouni a confirmé, lors d'une conférence de presse, que 300 personnes en majorité membres du mouvement de Hekmatyar avaient été arrêtées dans la capitale ces trois derniers jours, et que 160 se trouvaient toujours en détention. L'Isaf, la Force internationale sous commandement britannique déployée à Kaboul, a indiqué ne pas avoir participé à cette opération au cours de laquelle de nombreuses armes auraient été saisies.
Le coup de filet a été annoncé peu après le départ de Hamid Karzaï pour la Turquie, appelée à prendre prochainement la direction de l'Isaf. Depuis Ankara, le président de l'administration intérimaire a réagi de manière sibylline : «S'il y a des tentatives visant à détruire l'Afghanistan, le peuple afghan et la communauté internationale prendront les mesures nécessaires.»
Depuis le Pakistan, un porte-parole du Hezb-i-Islami a démenti tout lien entre son mouvement et ce présumé complot. Selon le ministre de l'Intérieur, une campagne de «terreur, d'enlèvements et de sabotage» était planifiée visant notamment Hamid Karzaï, l'ex-r