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Libération

Kaboul aurait déjoué un vaste complot contre Karzaï

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Le pouvoir accuse l'ancien Premier ministre Hekmatyar.
publié le 5 avril 2002 à 22h56

Les autorités afghanes ont affirmé hier avoir déjoué un vaste complot orchestré par l'ancien Premier ministre Gulbuddin Hekmatyar, chef du groupe islamiste Hezb-i-Islami. L'opération visait, selon Kaboul, à renverser l'administration intérimaire dirigée par Hamid Karzaï et à assassiner l'ex-roi Zaher Chah, exilé à Rome, et dont le retour en Afghanistan est attendu dans les prochaines semaines.

Talibans. Le ministre de l'Intérieur Younès Qanouni a confirmé, lors d'une conférence de presse, que 300 personnes ­ en majorité membres du mouvement de Hekmatyar ­ avaient été arrêtées dans la capitale ces trois derniers jours, et que 160 se trouvaient toujours en détention. L'Isaf, la Force internationale sous commandement britannique déployée à Kaboul, a indiqué ne pas avoir participé à cette opération au cours de laquelle de nombreuses armes auraient été saisies.

Le coup de filet a été annoncé peu après le départ de Hamid Karzaï pour la Turquie, appelée à prendre prochainement la direction de l'Isaf. Depuis Ankara, le président de l'administration intérimaire a réagi de manière sibylline : «S'il y a des tentatives visant à détruire l'Afghanistan, le peuple afghan et la communauté internationale prendront les mesures nécessaires.»

Depuis le Pakistan, un porte-parole du Hezb-i-Islami a démenti tout lien entre son mouvement et ce présumé complot. Selon le ministre de l'Intérieur, une campagne de «terreur, d'enlèvements et de sabotage» était planifiée visant notamment Hamid Karzaï, l'ex-r