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Libération

Une «catastrophe humanitaire»

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Dans les territoires occupés, les services médicaux d'urgence ne peuvent accéder aux civils blessés.
publié le 6 avril 2002 à 22h57

Genève de notre correspondant,

Pour le chef de la diplomatie espagnole, Josep Piqué, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne et qui revenait d'une tournée éclair dans la région, la situation dans les territoires occupés est une «catastrophe humanitaire». L'inquiétude de Josep Piqué était partagée vendredi par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les autres agences onusiennes. Le CICR a clamé vendredi son «indignation» devant les attaques récentes dont ont été victimes les services médicaux d'urgence du Croissant-Rouge palestinien ainsi que ceux de la Croix-Rouge israélienne, le Magen David Adom (MDA). Le CICR rappelle que, le 31 mars, sept personnes, dont quatre travaillant pour le MDA, ont été blessées au cours d'une attaque-suicide palestinienne commise à proximité d'un centre médical dans la colonie d'Efrat. Il y a trois semaines, trois membres du Croissant-Rouge palestinien ont été tués et plusieurs autres blessés, lorsque leurs ambulances ont été prises pour cibles par des soldats israéliens. Le CICR proteste contre les restrictions imposées par l'armée israélienne à son action et à celle du Croissant-Rouge palestinien : refus d'acorder le libre passage et l'accès rapide aux victimes, harcèlement du personnel du Croissant-Rouge palestinien ; délai d'attente des ambulances pouvant atteindre jusqu'à huit heures aux barrages. Les militaires israéliens justifient leurs inspections en expliquant avoir découvert des explosifs dans des a