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Libération

«Mission impossible» à Srebrenica

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Un rapport sur le massacre dédouane les Casques bleus néerlandais.
par Gérald de HEMPTINNE
publié le 11 avril 2002 à 22h59

La Haye correspondance

Le rapport commandé à des historiens, il y a plus de cinq ans, par le gouvernement néerlandais sur le massacre de Srebrenica atténue les responsabilités de ses soldats aux dépens des Nations unies. En juillet 1995, cette enclave de Bosnie orientale, placée sous la protection des forces néerlandaises de la Forpronu (Force de protection des Nations unies), tombait aux mains des Serbes de Bosnie. Dans les jours qui suivaient, plus de 7 500 Musulmans étaient tués.

Les historiens de l'Institut néerlandais de documentation (Niod) en concluent donc, sans surprise, que les responsables du plus grand massacre de civils commis en Europe depuis 1945 ne sont autres que les forces armées serbes de Bosnie conduites par le général Ratko Mladic, inculpé par le TPI, mais toujours en liberté. Mais les rédacteurs de ce rapport incriminent aussi le mandat de l'ONU, à l'origine, selon eux, de l'immobilisme dont ont fait preuve les soldats néerlandais lors de la chute de l'enclave. Les militaires avaient été accusés, jusque dans leur propre pays, d'avoir abandonné la population à la folie meurtrière de Mladic.

Par négligence. De fait, souligne le rapport, la définition par l'ONU du rôle des militaires ne leur laissait pratiquement aucune marge de manoeuvre. En nombre inférieur aux forces bosno-serbes, ils étaient mal équipés et autorisés à utiliser leurs armes uniquement pour se défendre... Mais le rapport accuse les Pays-Bas d'avoir confié aux Casques bleus une «mission impos