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Libération

Haro de Bush contre le clonage humain

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Des sénateurs refusent de voter une loi qui freinerait les progrès de la science.
publié le 12 avril 2002 à 23h00

New York de notre correspondant

La bataille autour du clonage humain est engagée aux Etats-Unis. Mercredi après-midi, c'est George W. Bush lui-même qui a convoqué plus de 200 personnes à la Maison Blanche pour se prononcer en faveur de l'interdiction totale de tout clonage humain. Choisissant d'intervenir quelque quarante-huit heures après que le gynécologue italien, Severino Antinori, a affirmé avoir obtenu un embryon de clone humain, le président américain s'est opposé personnellement au développement de la technique de clonage, à des fins de reproduction comme à des fins thérapeutiques. «Cela pourrait nous entraîner dans un monde que nous pourrions regretter», a-t-il affirmé. Hier toutefois, de nombreux sénateurs ont improvisé des conférences de presse à Washington pour assurer en substance qu'«ils ne laisseraient pas le Président s'opposer aux progrès de la science et qu'ils feraient tout pour avoir le dernier mot». A l'été dernier, la Chambre des représentants avait voté en faveur d'un projet de loi interdisant déjà le clonage humain sous toutes ses formes et bannissant même les importations de lignées de cellules issues d'embryon de clones humains, et destinées à la recherche de nouvelles thérapies. Mais, cette fois, alors que le Sénat doit débattre du dossier, les avis sont beaucoup plus partagés. Selon les dernières estimations, 40 sénateurs seraient prêts à soutenir Bush, tandis que 40 autres sont en faveur d'un texte moins restrictif. Les 20 derniers sont classés pa