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Libération

Venezuela: manifestation sanglante anti-Chavez

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L'armée a ouvert le feu dans les rues de Caracas.
par Pablo AIQUEL
publié le 12 avril 2002 à 23h00

Caracas correspondance

Au moins cinq personnes ont été tuées et cinquante autres blessées, hier, pendant des manifestations entre partisans et opposants du président vénézuélien Hugo Chavez dans le centre de Caracas. Le cortège de plusieurs dizaines de milliers de personnes réclamant la démission du chef de l'Etat s'est heurté à une autre manifestation organisée par les sympathisants de Chavez près du palais présidentiel de Miraflores. De violents incidents ont éclaté lorsque la garde nationale a tenté de disperser les manifestants. La diffusion de trois chaînes de télévision privées locales a aussitôt été suspendue par le président vénézuélien, ce dernier les accusant d'«inciter à la violence». Le conflit social, dans lequel syndicats et patronat sont main dans la main contre le gouvernement, prend désormais une allure ouvertement politique.

Licenciements. C'est le refus de Chavez de revenir sur ses nominations très contestées au sein du conseil d'administration du géant pétrolier PDVSA (Petroleos de Venezuela) qui a mis le feu aux poudres. Suite aux licenciements de sept cadres supérieurs du groupe, une journée de grève générale, décrétée mardi par la fédération patronale Fedecamaras et la Confédération des travailleurs CTV, a d'abord été prolongée de vingt-quatre heures. Avant la décision, mercredi, de s'engager dans un mouvement illimité, qui menace de paralyser l'activité économique du quatrième exportateur mondial de pétrole.

Mercredi soir, quand le pays attendait une adr