Rome de notre correspondant
A trois jours de la grève générale de huit heures programmée mardi par les confédérations syndicales pour protester contre la réforme des licenciements imaginée par le gouvernement, la droite italienne donne des signes d'énervement. Avec le conflit social en toile de fond, les partis qui composent la majorité de Silvio Berlusconi ne sont, par exemple, pas parvenus jeudi à se mettre d'accord autour des nominations pour la direction des chaînes de télévision publiques de la Rai. «Ce sont justement ce genre de querelles de petit théâtre de la politique que nos électeurs ne nous pardonnent pas», aurait commenté, irrité, le chef du gouvernement. Mais devant la mobilisation sociale contre la réforme de l'article 18 qui réglemente les licenciements abusifs et notamment après la grande manifestation nationale du 23 mars à l'appel du syndicat CGIL (Confédération générale du travail) qui a réuni trois millions de personnes, certains responsables ont commencé à tirer la sonnette d'alarme.
Sur pied. A la tribune, Berlusconi soutenait que les derniers sondages en sa possession donnaient la droite «à 57 % contre 32 % pour l'opposition de gauche de l'Olivier». Umberto Bossi a alors reconnu que les partis de la majorité avaient subi quelques revers : «Au sein du gouvernement, il y a eu des hésitations sur l'article 18. Grâce à cette impasse, la gauche s'est remise sur pied», a-t-il indiqué.
Si la droite conserve dans les intentions de vote une avance confortable, to