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Libération

Le danger vénézuélien écarté, l'Opep respire

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Le pétrole est déterminant dans la crise que traverse le pays.
publié le 16 avril 2002 à 23h03

Vienne de notre correspondant

Pour l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), c'est un grand soulagement. Après les péripéties spectaculaires de la politique vénézuélienne, le retour d'Hugo Chavez aux commandes de son pays ­ le quatrième exportateur mondial de pétrole, et membre important de l'Opep ­ marque la fin d'un cauchemar. «Naturellement, nous sommes tout à fait soulagés du retour du président Chavez», déclare Abdulrahmen Al-Kheraigi, porte-parole de l'Organisation, dont le siège est à Vienne. «A en juger par les déclarations de Pedro Carmona [le chef de gouvernement par intérim, ndlr], le Venezuela s'apprêtait à adopter des mesures contraires à celles défendues par l'Opep. Ils envisageaient, entre autres, d'augmenter leur production bien au-delà des quotas définis par l'Organisation.» Avec, pour conséquence, une chute programmée du prix du baril.

Tentation. Car, derrière Pedro Carmona, c'était la Fedecamaras qui risquait de dicter la nouvelle politique vénézuélienne. Or, cette très puissante fédération patronale, dont Carmona est le président, a toujours été opposée à la participation du pays à l'Opep, considérant que le Venezuela perdait de sa liberté d'exportation au profit des pays arabes (1). Pour Carmona et ses amis, la tentation était forte de renflouer les caisses de l'Etat en augmentant la vente de l'or noir. «Nul doute qu'une augmentation de la production du Venezuela aurait porté un coup à l'unité et à la solidarité des pays membres», avoue-t-on