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Libération

Pays-Bas: le gouvernement chute sur Srebrenica

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Kok a admis la coresponsabilité de son pays dans le massacre.
publié le 17 avril 2002 à 23h03

Près de sept ans après les faits, le massacre de Srebrenica en Bosnie a provoqué hier la chute du gouvernement des Pays-Bas. «Les conclusions graves de ce rapport ne pouvaient pas rester sans conséquence politique», a déclaré le Premier ministre Wim Kok, soulignant la «coresponsabilité politique des Pays-Bas pour la situation dans laquelle les massacres ont pu se produire».

La crise politique couvait depuis la publication, mercredi 10 avril, d’un rapport officiel sur le rôle des 200 Casques bleus hollandais dans l’enclave bosniaque. En juillet 1995, environ 7 500 Musulmans, placés sous la protection des Nations unies, avaient, en effet, «disparu» quand les forces serbes prirent le contrôle de Srebrenica sans que les Casques bleus ne réagissent.

Responsabilités. «Les considérations humanitaires et les ambitions politiques ont poussé les Pays-Bas à se lancer dans une mission de paix irréfléchie et pratiquement irréalisable», indique le rapport de l’Institut néerlandais de documentation sur la guerre. Ses conclusions ont été très critiquées, en particulier parce qu’elles n’iraient pas assez loin dans la recherche des responsabilités militaires et politiques.

Déjà Premier ministre à l’époque, le social-démocrate Wim Kok a présenté hier la démission de son cabinet à la reine Beatrix. Deux ministres avaient auparavant menacé de démissionner. Ainsi, le titulaire du portefeuille de la Défense, Frank de Grave, estimait qu’il devait endosser la responsabilité politique des défauts de com