Les discussions menées sous l'égide de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) se poursuivaient, hier, à Dakar (Sénégal), pour tenter de trouver une issue pacifique à la crise qui secoue Madagascar depuis l'élection présidentielle contestée du 16 décembre dernier. Les deux prétendants à la fonction suprême, le sortant Didier Ratsiraka et «l'autoproclamé» Marc Ravalomanana, se sont finalement rencontrés une première fois, grâce à la médiation des présidents sénégalais, mozambicain, ivoirien et béninois.
Décompte. L'OUA a du batailler ferme pour organiser ce tête à tête entre les «frères ennemis» tant leur animosité réciproque est manifeste. Ratsiraka campe sur son Aventin présidentiel. «Je suis toujours chef d'Etat jusqu'à preuve du contraire», a-t-il déclaré mardi au sortir d'une première réunion. Son rival, qui, depuis le 22 février, affirme avoir remporté le scrutin dès le premier tour, s'est pour sa part montré confiant. «Ce n'est pas encore terminé, mais c'est en bonne voie», affirme Marc Ravalomanana.
A cet égard, la décision de la Cour suprême malgache qui, hier, a annulé la proclamation des résultats officiels du 16 décembre est une bonne nouvelle. Un second décompte des voix, comme l'exigeaient ses partisans, qui estiment que Ravalomanana l'avait emporté dès le premier tour, aura bien lieu. Selon Jacques Sylla, «Premier ministre» de Ravalomanana, ce dernier serait prêt, néanmoins, à retourner devant les électeurs si les (nouveaux) résultats ne lui octroyaient pas la