Jérusalem de notre correspondante
En langage non diplomatique, cela s'appelle un échec. Arrivé la semaine dernière en Israël avec, déjà, très peu d'espoirs de calmer la situation dans la région, le secrétaire d'Etat américain a quitté Tel-Aviv, hier, sans même la promesse d'un semblant de cessez-le-feu. Alors que le président américain demande depuis deux semaines au Premier ministre israélien de retirer ses troupes des territoires palestiniens, Colin Powell a semblé se satisfaire hier d'obtenir d'Ariel Sharon un simple «calendrier de retrait». En revanche, il s'est montré très critique sur Yasser Arafat. «Nous sommes déçus de la performance du président Arafat. Nous estimons qu'il aurait pu faire davantage. Je lui ai signifié aussi clairement que possible notre déception et je lui ai dit qu'il était temps pour lui de faire un choix stratégique.»
Assiégé dans son bureau de Ramallah depuis plus de deux semaines, sans eau, ni téléphone, ni électricité, le leader palestinien est apparu hier à la télévision physiquement affecté par sa réclusion. «Ils ne se sont pas retirés, a-t-il souligné devant les journalistes. Vous vous souvenez, ils avaient dit qu'ils se retiraient de Tulkarem et Qalqilia mais ils sont revenus.» Appuyés par des chars, des soldats israéliens ont pénétré hier matin dans deux nouveaux villages de Cisjordanie.
Afin de combler le vide diplomatique laissé par le départ de Powell (qui a promis qu'il reviendrait), le chef de la CIA (les services de renseignements amér