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Libération

Retour sur un couac français à Genève

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Paris a voté une résolution accusant durement Israël.
publié le 19 avril 2002 à 23h05

L'affaire fait grand bruit depuis que le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a mis en cause, mardi, Hubert Védrine, chef de la diplomatie française, pour la condamnation d'Israël par la Commission des droits de l'homme (CDH) de l'ONU à Genève. La veille, la France avait voté en faveur d'une résolution condamnant l'Etat hébreu notamment pour «des tueries massives», autant dire pour crimes contre l'humanité.

Ni l'Allemagne, ni la Grande-Bretagne, ni l'Italie, jugeant le texte «trop déséquilibré», n'ont soutenu cette résolution présentée par les pays de l'Organisation de la conférence islamique (OCI). Portée par les Palestiniens, démentie par les Israéliens, cette accusation n'a, jusqu'ici, pu être étayée par une enquête indépendante. «Nous n'avons pas confirmation de tueries massives, affirme la porte-parole du Haut Commissariat aux droits de l'homme. C'est pour faire la lumière sur ces allégations que nous voulons que Mary Robinson (la Haut-Commissaire, ndlr) se rende très vite au Proche-Orient.» Même son de cloche au Comité international de la Croix-Rouge, qui évoque des «combats acharnés» à Jénine, dénonce le non-respect des conventions de Genève par Israël, mais dit n'avoir aucune information sur des tueries massives.

Inexplicable. Comment comprendre alors que la diplomatie française ait emboîté le pas de l'OCI, qui plus est quand les deux principaux candidats à l'élection présidentielle rivalisent de prudence sur la situation au Proche-Orient ? Ce