Jérusalem
de notre correspondante
Après trois semaines de réoccupation, les chars israéliens se sont retirés hier de Naplouse et d'une partie de Ramallah mais continuaient à se tenir en bordure des grandes villes de Cisjordanie et surtout à encercler le quartier général d'Arafat à Ramallah, et l'église de la Nativité à Bethléem. Ce «redéploiement», qui permet toutefois à Israël de contrôler la majeure partie de la Cisjordanie, a provoqué la colère du négociateur palestinien Saeb Erakat. «En faisant cela, ils ont transformé ces zones en vastes prisons. Nous ne pouvons plus assumer nos obligations en matière de sécurité», s'est-il indigné. Même le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, n'a pas caché son inquiétude. «Je pense que [la situation] reste très grave, a-t-il confié à la chaîne NBC. Cela s'est un peu calmé mais je ne dirais pas que c'est fini.»
Ariel Sharon a, de son côté, annoncé l'achèvement de la première phase de l'opération Rempart. «Nous avons obtenu des résultats importants mais la bataille contre le terrorisme continue. Simplement, maintenant nous allons travailler autrement», a affirmé le Premier ministre rappelant, hier, en réunion de cabinet, que «son gouvernement n'évacuera jamais les colonies, en particulier celles qui sont isolées». Il a souligné qu'il «[refuserait] même de discuter de l'évacuation des colonies jusqu'aux élections» prévues en octobre 2003 «et peut-être au-delà» s'il était réélu. Avec le refus des Palestiniens de mettre fin au terrorisme