Menu
Libération

Le pétrole, «obsession» chinoise

Article réservé aux abonnés
Jiang Zemin a visité des pays producteurs pour constituer des réserves.
publié le 22 avril 2002 à 23h06

Pékin de notre correspondant

Le président chinois Jiang Zemin a achevé, hier en Iran, une tournée de deux semaines dans cinq pays qui dégage un fort parfum de pétrole. A l'exception de l'Allemagne, sa première étape, le numéro un chinois s'est successivement rendu en Libye, au Nigeria (premier producteur d'Afrique), en Tunisie et finalement en Iran, quatre pays exportateurs de pétrole.

Cette tournée intervient alors que l'approvisionnement énergétique est devenu une «obsession nationale» à Pékin, selon la formule d'un responsable chinois. L'explication de cette «obsession» est simple : la Chine, qui ne dispose que de 1,7 % des réserves mondiales en hydrocarbures, est devenue importatrice nette au milieu des années 90, parallèlement à son décollage économique. Et, malgré ses efforts de prospection interne, son déficit pétrolier ne cesse de se creuser : 60 millions de tonnes l'an dernier, 100 millions prévues en 2005, 130 millions en 2010, 200 millions en 2020...

Réserve. La Chine a, de surcroît, pris conscience de sa vulnérabilité en cas de crise internationale perturbant son approvisionnement. Contrairement à la plupart des autres grandes puissances, elle ne dispose pas de réserves pétrolières stratégiques : le Japon a, par exemple, une réserve de 169 jours de consommation. L'an dernier, Pékin a finalement décidé de créer une telle réserve stratégique d'ici à 2005, équivalente à 30 jours d'importation et qui sera doublée avant la fin de la décennie.

L'autre choix des dirigeants