Rome de notre correspondant
Accident ou suicide? Les enquêteurs qui tentent d'éclaircir le mystère du crash d'un petit avion de tourisme, jeudi dans le «Pirellone», le gratte-ciel symbole de Milan, refusent d'écarter l'une des deux pistes. Le pilote, Luigi Fasulo, 67 ans, avait, selon ses proches de gros problèmes de cholestérol. Une succession d'incidents (train d'atterrissage bloqué, erreur de navigation, etc.), éventuellement doublée d'un arrêt cardiaque du pilote, n'est pas formellement exclue par les autorités.
Trafic. Mais, la dynamique de la tragédie et le passé de Luigi Fasulo font sérieusement pencher pour la seconde hypothèse. «Si ce n'est pas un suicide, parlons de collision volontaire. Il a été plus précis que Mohammed Atta, le pilote du Boeing qui s'est écrasé sur la seconde tour du World Trade Center», a clairement indiqué Roberto Formigoni, le président de la région Lombardie dont les bureaux sont situés dans le «Pirellone».
S'il demeure encore beaucoup de zones d'ombres concernant la personnalité et les activités de Luigi Fasulo, tous les témoins et la famille s'accordent à reconnaître qu'il connaissait, depuis quelques mois, d'énormes problèmes financiers. Après avoir touché, il y a près de vingt ans, environ un million d'euros de dédommagements d'une as surance à la suite d'un incident survenu à son appareil à l'aéroport de Zurich, le pilote italo-suisse avait, semble- t-il, commencé à prêter de l'argent et à faire du trafic d'oeuvres d'art.
Luigi Fasulo avait