Budapest
de notre correspondante
Les Hongrois balayent la majorité sortante à chaque scrutin et ont à nouveau choisi l'alternance, puisqu'ils ont élu dimanche un Parlement de gauche. Les socialistes (MSZP) et les libéraux (SZDSZ) totalisent en effet 198 sièges contre 188 pour les conservateurs, menés par Viktor Orban. Le parti socialiste et son allié libéral devraient former un gouvernement de coalition comme de 1994 à 1998. La nouvelle Assemblée ne compte que trois partis, contre six dans la législature sortante. L'extrême droite (Miép, Parti de la justice et de la vie), raciste et antisémite, n'entre pas au Parlement. Elle en a été exclue dès le premier tour, n'ayant pas obtenu 5 % des voix. La participation record 70,4 % au premier tour illustre la volonté des Hongrois de faire barrage à l'extrême droite.
Prix du gaz. Mais la victoire de la gauche est loin d'être un raz-de-marée, car il s'en est fallu d'un cheveu pour que la droite l'emporte. Les Jeunes Démocrates (Fidesz) de Viktor Orban, qui ont fusionné avec plusieurs petits partis conservateurs, ont raté la majorité de 5 sièges. Ce sont eux qui ont fait le meilleur score, puisqu'ils auront 188 députés sur 386. La droite a notamment obtenu de très bons résultats en province et en milieu rural, où sa campagne agressive et démagogique menée entre les deux tours, accusant les socialistes de planifier une augmentation massive du prix du gaz, a réussi à effrayer les électeurs.
Le parti socialiste n'arrive qu'en deuxième pos