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Libération

Ariel Sharon tient tête a l'ONU sur Jénine

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Il veut que la mission enquête aussi sur les actes palestiniens.
publié le 25 avril 2002 à 23h10

Jérusalem

de notre correspondante

Le gouvernement Sharon était critiqué, hier, par l'ensemble de la communauté internationale pour avoir poussé, mardi soir, au report du départ de la mission des Nations unies chargée d'enquêter sur ce qui s'est réellement passé à Jénine pendant la dernière offensive israélienne. Même le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, a semblé s'agacer des atermoiements d'Ariel Sharon. «Il me semble qu'il est du meilleur intérêt d'Israël de laisser une mission d'enquête constater les faits», alors qu'il y a des «spéculations de massacres», a-t-il déclaré lors d'une audition devant une commission sénatoriale au Congrès. Le chef du gouvernement britannique n'a pas été moins clair. «Je pense qu'il est important que la mission de l'ONU se rende (à Jénine), pas seulement pour le processus de paix au Proche-Orient et des gens qui ont tant souffert, mais aussi pour la réputation d'Israël», a déclaré Tony Blair aux Communes.

«Politico-humanitaires». La mission est dirigée par l'ancien président finlandais Martti Ahtisaari qui avait oeuvré en Namibie et au Kosovo. Les autorités israéliennes accusent les Nations unies d'avoir modifié le mandat initial de cette équipe d'«établissement des faits», avertissant qu'elles n'avaient pas l'intention de «se laisser prendre dans un piège». Exigeant que la mission enquête aussi «sur les actes de l'autre camps», elles critiquent la présence d'un seul spécialiste militaire, le général américain à la retraite William Nash,