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Libération

Ariel Sharon rejette la «justice» de Yasser Arafat

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Israël exige les assassins de son ministre Rehavam Zeevi, jugés hier par un tribunal improvisé à Ramallah.
publié le 26 avril 2002 à 23h11

Jérusalem

de notre correspondante

Alors que Yasser Arafat semble de moins en moins isolé dans ses bureaux assiégés de Ramallah, où il a reçu hier la visite des ministres des Affaires étrangères grec, Georges Papandréou, et turc, Ismaïl Cem, neuf adolescents palestiniens ont pu être évacués de l'église de la Nativité, à Bethléem, avec les corps de deux hommes tués il y a deux semaines par les soldats israéliens. Selon le quotidien Haaretz, Israéliens et Palestiniens s'étaient entendus, la veille, pour laisser sortir du lieu saint une quinzaine de personnes, dont deux enfants de 10 ans. Mais les négociations n'ont pu encore trouver d'issue à une situation de plus en plus critique, au fil de la détérioration des conditions de vie à l'intérieur de la basilique.

Intermédiaire. Les autorités israéliennes aimeraient détourner l'attention de la communauté internationale de ces deux points de polarisation que sont devenus la Nativité et la Moukata, le QG de Yasser Arafat. Ariel Sharon, qui n'offrait jusque-là au président palestinien qu'un «aller simple» pour l'étranger, lui a proposé hier de quitter Ramallah, pour retourner dans la bande de Gaza. «Arafat pourrait ainsi faire la preuve de sa volonté de mettre fin à la violence», a déclaré le Premier ministre israélien dans une interview au New York Times. La proposition a été immédiatement rejetée par les dirigeants palestiniens. «L'objectif principal de Sharon est l'établissement d'un Etat palestinien dans la prison de Gaza. C'est exac