New York de notre correspondant
Le bras de fer s'est intensifié, vendredi à New York, entre Israël et l'ONU sur les modalités de la mission chargée d'enquêter sur ce qui s'est vraiment passé lors des combats dans le camp palestinien de Jénine. Dans la matinée, un communiqué du Premier ministre israélien Ariel Sharon demandait le report de la mission «jusqu'à ce que soient réglés plusieurs points de contentieux». Mais le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a rétorqué qu'il ne voyait «aucune raison» pour retarder l'équipe onusienne, supposée arriver dans la région ce samedi. L'ONU dit avoir bon espoir de parvenir à un accord.
Impasse. Vendredi après-midi pourtant, rien ne semblait encore réglé. Jeudi soir déjà, deux heures de négociations avec la délégation israélienne, menée par Moshe Kochnovski, le directeur général adjoint du ministère de la Défense, avaient abouti à l'impasse. Selon certaines sources à l'ONU, «les Israéliens ne sont pas vraiment venus pour transiger mais pour imposer leurs vues, ce qui complique considérablement les choses». Après avoir accepté le principe de la mission d'enquête, décidée le 19 avril par une résolution de l'ONU, Sharon multiplie les conditions à son arrivée.
A peine débarquée à New York, la mission israélienne a réitéré les demandes de son Premier ministre pour que des experts militaires et antiterroristes soient adjoints à l'équipe de Kofi Annan, composée notamment de l'ancien président finlandais Martti Ahtisaari et de l'ancie