Jérusalem de notre correspondante
A en croire les commentateurs israéliens, Yasser Arafat a bel et bien gagné la bataille qui l'opposait à son vieil ennemi Ariel Sharon. Assiégé depuis début décembre à Ramallah, le leader palestinien pourrait être rendu à la liberté dès aujourd'hui ou dans les jours qui viennent, une fois emprisonnés à Jéricho sous surveillance américano-britannique les six Palestiniens que Sharon exigeait de juger en Israël, pour trafic d'armes ou assassinat d'un ministre israélien. Le retour à la vie normale d'Arafat est le résultat d'une intense pression de George Bush, lui-même objet d'une forte pression saoudienne. Accepté dimanche soir par des Palestiniens ravis de sortir tête haute de la crise, ce plan américain était hier considéré comme un revers par les Israéliens. «Cha que Premier ministre israélien tient le bout d'une corde tenue à l'autre bout par le président des Etats-Unis. Cette corde peut être tendue ou lâche. Ce que l'on ne sait jamais, c'est à quel moment le jeu est terminé, à quel moment il faut courber la tête et se soumettre», expliquait hier Nahum Barnea, du Yedioth Aharonoth. Une équipe d'experts britanniques était attendue hier pour vérifier que les «gardiens de prison» anglais et américain pouvaient opérer en toute sécurité. Ensuite, les prisonniers seront transférés à Jéricho, les chars se retireront de Ramallah et Arafat sera libre.
Soutien. Si Sharon a cédé sur ce point, il continuait hier à repousser la venue de la mission de