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Libération

Présidentielle au Mali :début de contestation

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Des résultats partiels donnent l'ex-général «ATT» en tête.
publié le 3 mai 2002 à 23h20

Après l'échec des précédentes élections de 1997, entachées par de nombreux dysfonctionnements et finalement boycottées par la quasi-totalité des candidats, le Mali comptait bien, à la faveur du scrutin présidentiel, témoigner de sa maturité démocratique. Dix ans après l'instauration du multipartisme dans ce pays de 10 millions d'habitants.

Mais, hier, l'ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta a fermement contesté les résultats partiels du premier tour du 28 avril, portant sur 70 % des bulletins dépouillés. Selon la Commission nationale de centralisation des votes, «IBK», avec 19,44 %, n'arriverait qu'en troisième position, loin derrière l'ex-général et éphémère chef de l'Etat (1991-1992) Amadou Toumani Touré (28,32 %) et le candidat du parti au pouvoir, l'Adéma, Soumaïla Cissé (26,10 %). Par ailleurs, aucun des 21 autres candidats ne dépasserait la barre des 5 % des voix.

«Anomalies». Ibrahim Boubacar Keïta dénonce «une fraude grossière et grotesque», soulignant que, dans certaines zones, le nombre de votants serait supérieur au nombre d'inscrits. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui dit avoir relevé «certaines anomalies» dans le recueil des résultats, risque bien de le conforter dans sa détermination. Au-delà de ce début de polémique, IBK a de quoi être déçu. Convaincu de ses chances de l'emporter, l'ancien bras droit du président sortant, Alpha Oumar Konaré, qui ne se représentait pas après deux mandats consécutifs, avait quitté les rangs de l'A