L'offensive de l'armée népalaise contre les rebelles maoïstes paraît avoir remporté ses premiers succès. Plus de 500 guérilleros, selon les autorités népalaises, ont été tués ces derniers jours dans l'Ouest du pays notamment dans le district de Rolpa, bastion historique des maoïstes, d'où ils ont lancé en 1996 la «guerre du peuple». Selon l'armée engagée depuis novembre par le roi Gyanendra et son gouvernement, les militaires ont encerclé un camp d'entraînement de maoïstes.

Etat d'urgence. Ces bilans faramineux sont difficiles à vérifier dans ces zones interdites et dans un pays soumis à un état d'urgence qui limite la liberté d'une presse autrefois vivace. Plusieurs fois, les organisations des droits de l'homme se sont étonnées de ces opérations qui ne font que des morts, jamais de blessés ou prisonniers et l'armée a été régulièrement accusée de pratiquer des exécutions sommaires. Ces opérations interviennent après une série de coups de plus en plus audacieux d'une guérilla qui a organisé avec succès en avril une grève générale de cinq jours au coeur de la capitale, Katmandou, et mène des attentats dans tout le pays.

Aides américaines. La guerre des maoïstes, qui s'inspirent du Sentier lumineux péruvien et veulent instaurer une république populaire dans ce royaume hindou de 23 millions d'habitants, a fait près de 4 000 morts en six ans et menace désormais l'autorité centrale, affaiblie depuis le massacre de la famille royale par le prince héritier en juin 2001. Le Premier min