Jérusalem

de notre correspondante

Ariel Sharon s'est envolé hier pour les Etats-Unis avec, sous le bras, deux dossiers qu'il compte plaider auprès de George Bush : un plan «détaillé» de résolution du conflit et un rapport de cent pages sur l'implication personnelle d'Arafat dans les opérations terroristes commises en Israël. Pour le Premier ministre israélien, l'un ne va pas sans l'autre. Sans l'élimination politique du leader palestinien, la région ne connaîtra jamais la paix, expliquera Sharon.

Photocopies. «L'opération militaire Rempart a permis de réunir des éléments prouvant que l'Autorité palestinienne, sous la direction de Yasser Arafat, s'est transformée en entité terroriste. Arafat et ses proches collaborateurs sont directement responsables du meurtre de sang-froid de citoyens israéliens», a affirmé hier Danny Naveh, ministre sans portefeuille. Compilé à partir de la masse de documents saisis dans les territoires palestiniens au cours de l'offensive de Tsahal, ce rapport reproduit des photocopies de lettres et d'ordres de paiement destinés à des activistes palestiniens recherchés, qui auraient été signés par Arafat. La plupart de ces activistes sont des membres des Tanzim ou des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, deux organisations dépendant du Fatah d'Arafat.

Pour le gouvernement Sharon, deux proches conseillers du leader palestinien seraient directement responsables de «l'activité terroriste» : le chef des services de renseignement, Tawfik Tirawi, et le financier Fouad S