Londres de notre correspondant
Ils sont plus de 30 000 à manifester leur «solidarité avec Israël» et à dire «oui à la paix et non à la terreur». Des drapeaux hébreux flottent par dizaines au-dessus de Trafalgar Square et à la tribune, Benyamin Netanyahou, l'ancien chef du Likoud, répète sur tous les tons l'impossibilité de négocier avec Yasser Arafat qui «est, était et sera toujours un terroriste».
C'est le plus grand rassemblement jamais organisé par les représentants des principales institutions juives de Grande-Bretagne. Une communauté de 300 000 personnes choquée par les attentats-suicides en Israël et inquiète devant la recrudescence des attaques antisémites dans le royaume. La semaine dernière, une synagogue du nord de Londres a été vandalisée pour la première fois depuis les années 70. Au cours du seul mois d'avril, 49 incidents ont été recensés à travers tout le pays.
«Droit à la paix». Le principal organisateur, le grand rabbin Jonathan Sacks, déclare que ce rassemblement est uniquement destiné à soutenir les efforts de paix et la reprise des négociations au Proche-Orient. «Il ne s'agit pas de dire du bien ou du mal de la politique actuelle [du gouvernement israélien] ou de Sharon, mais simplement de permettre aux juifs et aux non-juifs de dire que le peuple d'Israël a droit à la paix.»
Par souci d'équilibre, une colombe, Shlomo Ben Ami, ancien ministre des Affaires étrangères d'Ehoud Barak, a été également conviée à prendre la parole, ainsi que Peter Mandelson, un anci