Antananarivo correspondance
Marc Ravalomanana. Présidence. Deuxième... Madagascar n'en finit pas, depuis quatre mois, de vivre un feuilleton politique post-électoral. On peut se demander si l'investiture hier en grande pompe la deuxième en 73 jours de l'adversaire du Président sortant Didier Ratsiraka comme nouveau président de la République sera, enfin, la bonne.
Sécession. Cette fois, tout y concourt un peu plus que le 22 février. Avec, cependant, des exceptions de taille : une partition du pays par les gouverneurs de cinq provinces sur six qui ont, tout aussi officiellement, proclamé l'indépendance de leurs régions désormais organisées en Confédération d'Etats indépendants ; et une reconnaissance internationale qui se fait toujours attendre. Aucun ambassadeur des grandes puissances, des Etats-Unis au Japon en passant par la France et l'Allemagne, qui sont aussi les principaux bailleurs de fonds du pays, n'avait été autorisé par sa hiérarchie à participer à la cérémonie d'investiture au stade municipal de Mahamasina, à Antananarivo. Marc Ravalomanana a donc prêté une deuxième fois serment, sur la Constitution cette fois, et non plus sur la Bible.
«La première investiture du 22 février, expliquent ses partisans, était celle de la légitimité.» «Et la deuxième, du lundi 6 mai, est l'investiture de la légalité», concluent-ils, fiers d'une trouvaille qui ne trompe, ou ne satisfait, que la grande majorité des Malgaches impatients d'en finir avec les vingt-cinq ans de pouvoir in