Washington
de notre correspondant
En attendant la conférence sur le Proche-Orient, promise la semaine dernière par le «quartette» (Etats-Unis, Europe, Russie et ONU), Washington bruisse d'allées et venues diplomatiques. Le Premier ministre israélien Ariel Sharon, le roi de Jordanie Abdallah II, ainsi que le prince Saoud al Fayçal, ministre saoudien des Affaires étrangères, étaient dans la capitale américaine hier et avant-hier. Les trois hommes ont multiplié les contacts afin de «vendre» aux Américains leur stratégie pour la résolution du conflit dans la région.
Le secrétaire d'Etat Colin Powell les a rencontrés séparément lundi, George W. Bush a reçu Ariel Sharon hier après-midi et doit accueillir aujourd'hui, à la Maison Blanche, Abdallah II. Des contacts directs ont-ils secrètement eu lieu entre Arabes et Israéliens ? Interrogé sur ce point, le ministre saoudien des Affaires étrangères a démenti en arabe avant de traduire : «Cela veut dire no, niet et nein.»
«Bon comportement». Ariel Sharon, lui, est venu avec deux objectifs : tenter de convaincre la Maison Blanche d'écarter Yasser Arafat de toute discussion et présenter sa propre version d'une marche vers la paix. Un processus très graduel avec, pour préalable, l'arrêt des violences et la réforme en profondeur de l'organisation palestinienne. Cela passerait par des «accords intérimaires», seule façon, selon Sharon, de s'assurer du «bon comportement» des Palestiniens. Mais hier, George W. Bush a refusé la demande d'Ariel Shar