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Libération

Israel divisé sur l'expulsion d'Arafat

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publié le 9 mai 2002 à 23h24

Jérusalem envoyé spécial

La cible, c'est désormais Yasser Arafat. Au lendemain de l'attentat-suicide de Rishon-le-Tzion, survenu alors que l'armée israélienne encercle toujours la plupart des villes palestiniennes de Cisjordanie, le président de l'Autorité palestinienne apparaît particulièrement visé par la riposte promise par Ariel Sharon, qui a écourté son voyage aux Etats-Unis pour la préparer. Le sort du leader palestinien devait être décidé la nuit dernière lors d'une réunion de son cabinet, qui se tiendra sur l'aéroport où il a atterri. Il y sera discuté d'une éventuelle expulsion d'Arafat en dehors des territoires palestiniens.

Les services de sécurité et les organismes de l'Autorité palestinienne ont évacué hier leurs locaux à Ramallah, en Cisjordanie, où se trouve aussi le QG d'Arafat. Ce dernier est apparu à la télévision pour ordonner à ses hommes d'empêcher «toutes les opérations terroristes» contre les civils israéliens, et l'un de ses proches a affirmé qu'il s'apprêtait à sévir contre le Hamas. L'explosion de Rishon-le-Tzion a été suivie hier d'une tentative d'attentat qui a grièvement blessé son auteur palestinien.

Refonte. Au sein du cabinet israélien, l'expulsion d'Arafat ne fait pas l'unanimité. La vice-ministre de la Défense Dalia Rabin Philosof (travailliste) juge qu'il reste «une personnalité qui compte» et qu'«il ne faut pas expulser». Même avis du côté de Shimon Pérès. Les recommandations que présenteront les chefs des services de sécurité lors de la réun