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Libération

Moscou rallie l'Alliance atlantique

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Un Conseil Otan-Russie devrait réunir les deux anciens ennemis.
publié le 14 mai 2002 à 23h27

La Russie va entrer dans l'Otan par la grande porte ­ une porte spécialement conçue pour elle. Après des mois de négociations, les ministres des Affaires étrangères de l'Alliance atlantique et le chef de la diplomatie russe Igor Ivanov doivent signer, aujourd'hui à Reykjavik (Islande), un accord créant un Conseil Otan-Russie. Une manière pour l'Alliance atlantique d'intégrer politiquement la Russie en lui taillant un statut sur mesure.

Cette nouvelle alliance entre d'anciens ennemis devrait être définitivement scellée lors d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, le 28 mai à Rome (Italie). «Ce sera le signal visible, clair et irrévocable de la fin de la guerre froide», souligne lord Robertson, le secrétaire général de l'Otan. Jusqu'à présent, les tentatives de coopération entre l'Alliance atlantique et la Russie étaient restées très timides. Un Conseil permanent conjoint a bien été créé en 1997, mais son fonctionnement a toujours été extrêmement formel. L'élargissement de l'Otan vers l'Est et la guerre du Kosovo avaient suscité la grogne de Moscou. Le conseil permanent, dont les travaux ont même été suspendus pendant plus d'un an, n'était pas parvenu à devenir un lieu de coopération politico-militaire.

Toutefois, des troupes russes participent sans problème aux missions de l'Otan en Bosnie (Sfor) et au Kosovo (Kfor). Et si, aujourd'hui, Moscou réduit fortement sa présence militaire dans les Balkans, c'est essentiellement pour des raisons économiques.

Profil bas. A Bruxe