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Libération

Treize Palestiniens sur les bras des Quinze

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L'Europe n'a pas réussi hier à s'accorder sur leur sort.
publié le 14 mai 2002 à 23h27

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

«Cette affaire a été un succès de l'Union européenne. Enfin, jusqu'ici...» Ce porte-parole de la Commission européenne affichait, hier, son ironie après le cafouillage des ministres des Affaires étrangères, incapables de s'accorder sur le sort des treize Palestiniens bannis par Israël. Après deux heures de discussions stériles à Bruxelles, les Quinze ont dû se résoudre à s'accorder un délai de réflexion. Leurs ambassadeurs à Bruxelles sont chargés de «trouver une formule d'accueil» d'ici à la fin de la semaine. En attendant, les treize de l'église de la Nativité de Bethléem resteront coincés sous haute surveillance policière dans un hôtel de Larnaca, sur la côte sud de Chypre.

Les autorités de l'île, qui espéraient se débarrasser au plus vite de cet encombrant fardeau, en sont pour leurs frais. «Confiant», le chef de la diplomatie chypriote Yiannakis Cassoulides voulait croire hier qu'après «ce coup diplomatique, auquel a contribué Chypre, l'UE ne permettra pas que des divergences internes éclipsent cette réussite». C'est mal connaître l'Union...

Séparés ou regroupés. Dominique de Villepin, le nouveau chef de la diplomatie française, a malgré tout claironné qu'«il y avait accord de principe pour accueillir les treize Palestiniens». Une fois réglée toute «une série de problèmes juridiques», dont celui du «statut juridique à leur accorder» et pour «quelle durée».

Les treize de Bethléem n'ont pas droit au statut de réfugié, les Palestiniens n'ét