Moscou de notre correspondante
Le pape Jean Paul II est arrivé hier en Azerbaïdjan pour une visite de 24 heures qui complète sa tournée des anciennes Républiques soviétiques du Caucase devenues indépendantes en 1991. Le pape s'était rendu en 1999 en Géorgie et en septembre 2001 en Arménie, deux pays orthodoxes où existent de petites communautés catholiques. En Azerbaïdjan, terre musulmane qu'un long conflit oppose à l'Arménie sur le statut du Haut-Karabakh, les catholiques sont encore moins nombreux. Ils ne sont que 150, regroupés autour de deux prêtres. La venue du pape est donc essentiellement symbolique. Tout comme le message de paix qu'il a adressé à toutes les confessions à son arrivée à Bakou : «Les religions ne sont pas et ne doivent pas devenir le prétexte d'oppositions qui ont leurs origines ailleurs.» Le pape a par ailleurs exclu toute démission pour raison de santé.
Cette visite permet au souverain pontife de se rapprocher de la Russie qui lui reste fermée en raison de l'opposition farouche du patriarcat orthodoxe de Moscou. Après plusieurs mois de querelles marquées par l'expulsion de dignitaires de l'Eglise catholique de Russie et l'arrêt de la construction de plusieurs églises, le patriarche russe Alexis II a de nouveau posé ses conditions à une reprise du dialogue, exigeant du Vatican qu'il renonce à son «prosélytisme» dans les territoires traditionnellement orthodoxes de l'ex-URSS et reconnaisse ses torts dans la dispute qui les a opposés sur le statut de l'Egl