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Libération

«Défendons ensemble la maison de la liberté»

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publié le 24 mai 2002 à 23h34

Berlin de notre correspondante

Après Kennedy le Berlinois, puis Reagan et Bush senior les tombeurs du mur, Bush junior s'est posé hier à Berlin en architecte d'une «maison commune» transatlantique. «Défendons ensemble la maison de la liberté», a lancé le président américain dans son discours très attendu devant le Parlement allemand : d'avance, son entourage avait fait savoir qu'au-delà des têtes des députés allemands, George W. Bush avait choisi cette ville symbole de la réunification du continent pour s'adresser à tous les Européens.

L'appel, qui rappelle aussi la «maison européenne» de Gorbatchev, visait bien sûr à remobiliser les Européens dans sa lutte contre le terrorisme : «Ceux qui méprisent la liberté humaine l'attaqueront sur tous les continents, a prévenu Bush. Ceux qui cherchent à se doter de missiles et d'armes terrifiantes connaissent aussi bien la carte de l'Europe.» Mais ce combat commun pourrait aussi passer par un partenariat renouvelé avec l'Europe et surtout la Russie a laissé entendre le président américain. Avant de s'envoler pour Moscou, deuxième étape de sa tournée européenne, Bush a proclamé la naissance d'un «nouveau partenariat russo-américain».

Onguent. L'Union européenne, fort malmenée par la politique commerciale américaine (acier, subventions à l'agriculture...) a aussi eu droit à sa dose d'onguent. «Quand l'unité de l'Europe s'accroît, c'est aussi la sécurité de l'Europe et de l'Amérique qui progressent», a vanté Bush, félicitant les Européens po