Rome de notre correspondant
Un an après sa victoire aux législatives du 13 mai 2001, le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, affronte ce week-end un test politique d'envergure. Près de 11 millions d'électeurs sont en effet appelés aux urnes, dimanche et lundi, pour renouveler 10 conseils provinciaux et près de 800 conseils municipaux (dont 28 chefs-lieux de province), parmi lesquels ceux de Gênes, Parme, Vérone, Lecce, Côme ou encore Reggio de Calabre. Invité jeudi soir par RAI Uno (la première chaîne publique), le président du Conseil a mené, pendant plus de deux heures, une défense en règle de son bilan de gouvernement. Au cours de ce véritable show médiatique, assis derrière le même petit bureau où il avait, l'an passé, signé son «contrat avec les Italiens», le magnat de la communication a sorti plusieurs graphiques pour affirmer que, «dans toute l'histoire de la République, aucun gouvernement n'a travaillé autant» que le sien.
Interrogé entre autres sur ses promesses, pour l'heure non tenues, de baisser les impôts, Silvio Berlusconi a soutenu que le retard était dû au trou budgétaire hérité du précédent gouvernement de centre gauche. Avant de fredonner deux chansons napolitaines qu'il aurait écrites entre deux rendez-vous de chef de gouvernement et de ministre des Affaires étrangères, le patron de Forza Italia a assuré que son équipe «accélérait au maximum sur la voie des réformes». Seule concession, il a admis qu'il n'était pas le magicien Mandrake.
Déconfiture