New Delhi
de notre correspondant
Au risque d'attiser encore plus la tension qui règne entre l'Inde et le Pakistan, Islamabad a procédé ce week-end à deux tirs d'essais de missiles balistiques de courte et moyenne portée présentés comme des tests «de routine». Un geste au caractère provocateur compte tenu du climat entre les deux pays d'autant que ces vecteurs sont susceptibles de transporter des têtes nucléaires et capables, pour le premier d'entre eux, d'atteindre les plus grandes métropoles indiennes. Si la réprobation de la communauté internationale est générale, la réaction indienne est restée mesurée, New Delhi qualifiant de «pitrerie» cette démonstration de force «destinée à l'opinion pakistanaise».
Limites. Pour nombre d'observateurs, c'est là le signe que, malgré les menaces verbales, l'Inde est pour l'instant disposée à laisser une chance à la diplomatie. «Nous attendons de voir si les efforts de la communauté internationale vont réussir», a déclaré hier le Premier ministre Atal Behari Vajpayee. Le chef du gouvernement a toutefois averti à deux reprises ce week-end que «la patience de l'Inde a des limites», insinuant clairement que si les efforts internationaux n'obtenaient pas rapidement des résultats, New Delhi pourrait avoir recours à l'option armée. De sources militaires indiennes et occidentales, l'Inde serait d'ailleurs déjà en train de préparer des frappes ponctuelles sur des camps d'entraînement de groupes islamistes armés au Cachemire pakistanais.
Mesures concr