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Libération

Le «sommet fast-food» de George et Vladimir

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Bush et Poutine sont à tu et à toi.
publié le 27 mai 2002 à 23h36

Moscou de notre correspondante

George Bush et Vladimir Poutine s'étaient retrouvés en grande pompe à Moscou pour signer un traité historique. Ils se sont quittés dimanche à tu et à toi après un week-end de tourisme et de détente à Saint-Pétersbourg où ils ont fait étalage de leur nouvelle amitié, décrite par le secrétaire d'Etat, Colin Powell, comme «leur grande affection mutuelle». Guidé par Vladimir Poutine, George Bush a découvert l'Ermitage et le Musée russe, et sacrifié à la tradition d'une soirée de ballet et d'une petite croisière nocturne pour admirer, sur la Neva, les fameuses «nuits banches».

Avenir lumineux. D'un naturel crispé, le président Poutine a paru extraordinairement à son aise en s'adressant, avec son homologue américain, aux étudiants de l'université de Saint-Pétersbourg, qui ont soumis les deux hommes à un flot de questions. «Bravo», s'est même exclamé Poutine en entendant un étudiant demander à George Bush s'il était favorable à l'admission de la Russie à l'OMC. A la réponse positive de ce dernier, il n'a pas manqué, sur le ton de la plaisanterie, d'ajouter que lui aussi «votait pour» mais «à condition que les intérêts de la Russie soient respectés». Le président américain, qui s'est permis de nombreux «mon ami Vladimir» pendant que son homologue russe lui donnait du «George», a tenu à montrer tout le bien qu'il pensait de la Russie, promise à un avenir «incroyablement lumineux», et de son leader.

Désaccords. Malgré ce spectaculaire rapprochement, les div