Menu
Libération

«Nous voulons la justice, arrêtez la guerre»

Article réservé aux abonnés
Peu de manifestants contre la visite de Bush, hier à Paris.
publié le 27 mai 2002 à 23h36

Si l'on en croit la police, il y avait un peu moins de CRS que de manifestants, hier à Paris, à l'occasion de la venue du président américain, George Bush. 4 500 manifestants d'après la préfecture ­ quelques milliers de plus quand même ­ pour 3 500 policiers mobilisés. A Caen, au programme de la visite officielle de Bush demain, une autre manifestation a réuni un millier de personnes environ.

Douche froide. A Paris, les CRS n'ont montré leur nez qu'à République, histoire de signifier le changement de parcours. Les organisateurs voulaient se diriger vers l'ambassade américaine, on leur a fait savoir qu'ils devraient se contenter du traditionnel République-Nation. «La manif vers l'Opéra a été interdite», explique une militante, sous la pluie. Première douche froide. Une manif bilingue. «We want justice, stop the war», «nous voulons la justice, arrêtez la guerre», proclame la banderole de tête. Soixante organisations de gauche et d'extrême gauche ont en principe battu le rappel contre la «logique de guerre» américaine, mais le seul visage connu en tête de cortège est celui d'Olivier Besancenot, le candidat de la LCR à la présidentielle. Le sujet du jour est peut-être trop diplomatique.

Radicaux. Cette manifestation, de toute façon, n'a qu'un visage : celui de Bush. Il est partout. On barre son visage au feutre rouge, on met sa tête à prix ­ «wanted for crimes against the planet». Des artistes américains ont déployé une large banderole proclamant, en anglais, «Assez de cupidité, a