Avec 53 % des suffrages, après dépouillement de 99 % des bulletins, Alvaro Uribe Vélez, le candidat de la droite musclée, n'a pas eu besoin d'un deuxième tour, dimanche, pour devenir le nouveau président colombien. Le nouveau chef d'Etat, libéral dissident qui prendra officiellement ses fonctions le 7 août, a aussitôt reçu la visite et les félicitations de l'ambassadrice des Etats-Unis, Ann Patterson. Alvaro Uribe, partisan de la fermeté face à la guérilla, est élu au moment où le Congrès américain s'apprête à autoriser une aide antidrogue américaine contre la guérilla et les paramilitaires. L'UE a bien accueilli sa proposition, faite dimanche, d'avoir recours à une médiation internationale pour relancer d'éventuels dialogues de paix avec la guérilla.
Conciliant. Dans la soirée, les adversaires d'Uribe ont reconnu l'un après l'autre sa victoire. Le dernier à le faire a été le candidat officiel du Parti libéral, Horacio Serpa, bon deuxième avec 31,7 % des voix. Il a annoncé son retrait de la direction du parti. Il n'a pas précisé si son groupe allait désormais se rallier ou s'opposer à Uribe, dont le discours se voulait conciliant. Le nouveau président a notamment fait des appels du pied à Noemi Sanin, candidate issue des rangs conservateurs qui n'a obtenu que 5,8 % des voix : «Son aide sera précieuse pour reconstruire la Colombie.»
Négociation. Luis Eduardo Garzon, le candidat de la gauche syndicale et associative, troisième avec 6,2 % des voix, est en deçà des objectifs de so