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Libération

Boom sécuritaire en Israël

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Face aux attentats-suicides, tous les lieux publics ont des gardes armés.
publié le 29 mai 2002 à 23h37

Jérusalem

de notre correspondante

Ils sont, dans l'esprit des Israéliens, le dernier rempart contre les kamikazes. Depuis cette terrible semaine de mars au cours de laquelle près de 50 civils israéliens avaient été tués dans des attaques terroristes alors qu'ils faisaient leurs courses au supermarché ou dînaient au restaurant, les «gardes de sécurité» sont devenus les nouveaux héros de la société israélienne. Jusqu'à la semaine dernière, le quotidien Haaretz leur rendait hommage chaque jour via une photo légendée. La direction de l'Emploi (l'équivalent de l'ANPE, ndlr), de son côté, n'hésite plus à proposer cette activité aux ingénieurs, aux informaticiens ou même aux médecins laminés par la crise économique.

Supplément. De Tel-Aviv à Jérusalem en passant par Haïfa et Beer Sheva, plus aucun lieu public ne peut en effet attirer du monde s'il ne prend la précaution de poster, devant la porte d'entrée, un garde armé dûment préparé à repérer le candidat-kamikaze et surtout à le neutraliser. Il y a deux mois à Jérusalem, un garde a été tué en se jetant sur le terroriste qui voulait forcer l'entrée d'un supermarché. Et vendredi à Tel-Aviv, un garde a évité un drame en tirant sur un kamikaze qui voulait faire sauter sa voiture devant une discothèque. Depuis peu, cafés et restaurants n'hésitent d'ailleurs pas à rajouter 1 à 1,5 shekel par personne (environ 50 centimes d'euro) sur la note de leurs clients pour contribuer à l'emploi d'un gardien. Personne ne s'en plaint. Les consommateur