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Libération

«L'élan sécuritaire» inquiète Amnesty

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Le rapport annuel de l'ONG marqué par les mesures antiterroristes.
publié le 29 mai 2002 à 23h37

Un véritable «élan sécuritaire» a saisi la planète depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. C'est le constat inquiet que dresse Amnesty international dans son rapport annuel publié hier. Avant de détailler pays par pays la situation des droits de l'homme, l'ONG britannique revient sur les mesures prises par de nombreux Etats au nom de la «lutte antiterroriste».

Peine de mort. En Corée du Sud, qui accueille la Coupe du monde de football à partir de vendredi, les autorités ont déposé un projet de loi restreignant la liberté d'expression et de réunion. En Jordanie, le pouvoir a modifié le Code pénal pour élargir le nombre de crimes passibles de la peine de mort. En Inde, une ordonnance relative à la prévention du terrorisme autorise dorénavant la détention des suspects politiques jusqu'à six mois, sans inculpation, ni jugement...

La lutte ­ nécessaire, précise Amnesty international ­ contre le terrorisme a parfois bon dos. En Russie, ce sont les Tchétchènes qui continuent d'en faire massivement les frais. Les autorités chinoises ont quant à elles intensifié la répression contre les opposants du Xinjiang, les Ouïgours. Amnesty dénonce en outre les «exécutions extra-judiciaires» d'Israël dans les territoires palestiniens.

La nouvelle secrétaire générale d'Amnesty international, Irène Kahn, relève aussi et surtout que «ce ne sont pas des régimes autocratiques, mais des démocraties établies qui ont, les premières, adopté des mesures draconiennes pour restreindre les l