Les forces de sécurité israéliennes étaient hier en état d'alerte maximum dans la région de Jérusalem par crainte d'attaques terroristes identiques à celle qui, lundi soir, a coûté la vie à une petite fille et à sa grand-mère devant le centre commercial de Petah Tikvah, près de Tel-Aviv. Poursuivant ses incursions dans les territoires, Tsahal a mené une opération de plusieurs heures hier à Jénine, tuant un homme de 55 ans et arrêtant une dizaine de personnes, dont le chef local du Hamas. Une dizaine d'autres Palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie, notamment dans la région de Bethléem, que Tsahal réoccupe depuis deux jours. L'armée aurait obtenu du gouvernement, selon un de ses porte-parole, le feu vert pour agir «partout où existent des activités terroristes».
Les autorités israéliennes envisagent surtout de lancer la construction du fameux «mur de séparation» que la population, dans sa majorité, appelle de ses voeux. «L'objectif est de construire un obstacle continu qui mettra fin à l'insupportable facilité avec laquelle les auteurs d'attentats s'infiltrent en Israël», a expliqué hier un porte-parole du ministère israélien de la Défense en précisant que cet «ouvrage défensif continu» consisterait en un ensemble de clôtures, de tranchées, et de «murs dans les secteurs les plus sensibles», le tout surveillé par «des systèmes électroniques sophistiqués». Ce projet devait être présenté hier à Ariel Sharon, mais des travaux en ce sens ont démarré depuis plusieurs semaines. L