Washington
de notre correspondant
Alors que la polémique sur l'inaction des services de renseignement américains avant le 11 septembre bat son plein, le directeur du FBI, Robert Mueller, a présenté hier après-midi un vaste projet de restructuration de l'agence fédérale. Créée dans les années 30 pour combattre les trafiquants d'alcool ou le Ku Klux Klan, la principale fonction du FBI était jusque-là l'investigation policière sur des assassinats, des attaques de banques ou des kidnappings. Désormais, a indiqué Mueller, la priorité numéro un du FBI sera de «protéger les Etats-Unis contre les attentats terroristes».
Effectifs. C'est un «changement de culture» que le directeur du FBI entend donc organiser. Le nombre d'employés travaillant contre le terrorisme, qui s'élevait à 1 000 personnes avant le 11 septembre, devrait passer à 2 600. Environ 520 employés travaillant actuellement dans des services d'investigation criminelle devraient rejoindre leurs rangs, et 900 personnes devraient être embauchées dès septembre. Des centaines d'analystes, parlant différentes langues, vont notamment être recrutés.
Hier, le ministre de la Justice, John Ashcroft, a qualifié la réforme de «travail herculéen», même si ces transferts peuvent paraître modérés au regard du nombre total d'employés du FBI (27 000, dont 1 000 «agents spéciaux»). Les liens entre le quartier général et les 56 bureaux régionaux seront également redéfinis. Une unité spéciale, basée à Washington, supervisera les activités antite