New York correspondance
Tee-shirts, casquettes et bannières sont toujours accrochés aux grilles de la chapelle Saint-Paul. Ces morceaux de tissus, marqués du sceau de New York, témoignent pour ceux qui viennent voir et pour ceux qui ont trop vu et qui n'oublieront jamais. En montant sur la plate-forme qui surplombe l'ancien emplacement des tours du World Trade Center, on continue d'inscrire, sur les panneaux de bois, un adieu ou un encouragement. Au jour de l'arrêt des travaux de déblaiement et de recherche des corps, les abords du site ressemblent autant à un lieu de pèlerinage qu'à une attraction touristique.
Régulièrement, un appareil photo se braque en direction du chantier où s'est tenue, hier, à 10 heures 29, heure de l'effondrement de la seconde tour, la cérémonie de clôture. Une fin symbolique qui n'empêchera pas les bennes d'entrer et de sortir du cratère, les grues d'effectuer leur balai mécanique, pendant quelque temps encore. «Je suis content que les travaux de recherches soient terminés, même si cela va, d'une façon étrange, me manquer.» Le pantalon couvert de boue, Jim Allen prend sa pause déjeuner sur un muret, à quelques mètres du trou. Depuis huit mois, il perce le béton plus loin, en bas, et n'est pas prêt, lui, de terminer. «C'est épuisant. Mais l'emploi du temps a été un peu allégé, nous sommes maintenant de repos les dimanches, et nous travaillons un peu moins que les 12 heures par jour du début.»
«Le plus vite». Tout autour, la vie reprend lentement. Mais