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Libération

Inde et Pakistan poussés au dialogue

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New Delhi refuse toute négociation lors du sommet régional d'Almaty.
publié le 3 juin 2002 à 23h48

New Delhi

de notre correspondant

Avec un million de soldats prêts à en découdre de part et d'autre de la frontière entre l'Inde et le Pakistan, et la toute récente décision d'Islamabad de concentrer encore plus de troupes dans cette zone explosive, il y a urgence. La communauté internationale, en particulier la Russie, s'est donc mobilisée à l'occasion du sommet régional sur la sécurité en Asie, qui s'ouvre aujourd'hui à Almaty, au Kazakhstan, pour essayer de convaincre les deux puissances nucléaires du sous-continent à renouer le dialogue avant qu'il ne soit trop tard. Le Premier ministre indien Atal Behari Vajpayee et le président pakistanais Pervez Musharraf seront en effet présents pour cette rencontre régionale. La semaine dernière, le président russe Vladimir Poutine les avait appelés à ouvrir des discussions en marge du sommet. Un appel repris depuis par toute la communauté internationale devant la perspective d'un futur conflit qui pourrait devenir nucléaire.

Pas d'entretien. Mais, malgré les pressions, rien ne laisse pour l'instant présager une rencontre bilatérale, ni même trilatérale avec Poutine. Car si le président Musharraf affirme qu'il n'a «aucun problème» à rencontrer Vajpayee, ce dernier est pour sa part beaucoup plus réticent. «Il n'y a pas de proposition pour des discussions avec Musharraf», a-t-il répété, hier, avant son départ pour Almaty. L'ambassadeur indien au Kazakhstan a par ailleurs affirmé qu'il n'y aura «aucun entretien a quelque niveau que ce soit