En cas de conflit, l'Inde et le Pakistan pourraient s'affronter, entre autres, à coups d'armes françaises. Les deux pays figurent en effet sur la liste des importateurs réguliers et fidèles de matériels produits dans l'Hexagone. L'attentat-suicide de Karachi, qui a fait onze victimes et douze blessés parmi les équipes de la DCN française (Direction des chantiers navals), le 8 mai dernier, a révélé l'ampleur de la coopération militaire entre Paris et Islamabad (Libération du 9 mai).
Entre 1991 et 2000, le Pakistan s'est ainsi hissé au quatrième rang des clients de la France avec 1,9 milliard d'euros d'achats d'équipements (selon le dernier rapport au Parlement sur les exportations d'armement).
Discrétion. Avec un montant plus modeste de 856,5 millions d'euros d'achats sur la même période, l'Inde représente également un marché conséquent pour l'industrie française. En 2000, New Delhi a commandé 10 Mirage 2000-H à Dassault. Ces appareils, qui seront livrés progressivement à partir de l'année prochaine, viendront compléter une flotte de 40 autres aéronefs, des versions antérieures du Mirage 2000 acquises par New Delhi depuis le début des années 80. L'Inde a aussi acquis, il y a deux ans, 10 000 munitions de 30 mm à Giat Industries. Et la société Thales (ex-Thomson) est associée à l'exécution de deux contrats signés récemment par New Delhi avec Moscou qui reste son grand fournisseur d'armes , l'un portant sur la cons-truction sous licence d'avions de chasse Sukhoï 30 MKI, l'autr