Washington correspondance
Pour annoncer la création de son nouveau département de Sécurité intérieure, jeudi soir, George W. Bush n'a pas lésiné sur les superlatifs : «Des milliers de tueurs entraînés complotent pour nous attaquer, et l'Amérique, à la tête du monde civilisé, mène un combat titanesque contre la terreur», a expliqué le président à la télévision, au cours d'une allocation de onze minutes. Pour lui, il s'agissait de reprendre l'initiative, afin de faire taire les critiques, surtout au Congrès, contre les défaillances de l'administration avant le 11 septembre.
Fonctionnaires. La réforme, a déclaré Bush, est la plus importante réorganisation du gouvernement réalisée depuis la création, en 1947, du département de la Défense, du National Security Council et de la CIA. Le nouveau département de la Sécurité intérieure sera doté de d'un budget de 37 milliards de dollars et de 170 000 fonctionnaires, ce qui en fera la seconde administration après le Pentagone. Elle récupérera divers services répartis dans neuf autres départements : les gardes-côte, les services de l'immigration, les douanes, la sécurité des transports, le Secret Service (protection de la Maison Blanche et enquêtes financières), la Fema (secours en cas de catastrophes)... Une nouvelle unité de renseignements, rattachée à ce département, aura la charge de faire la synthèse des informations sur les menaces terroristes collectées par la CIA, le FBI et autres agences.
Changement de pied. A la fin de l'année der