Bangkok de notre correspondant
Un carnage. C'est le résultat de la traque du groupe terroriste musulman Abou Sayyaf dans le sud des Philippines, qui détenait en otages depuis un an un couple de missionnaires américains et une infirmière autochtone. L'un des otages, Martin Burnham, a été tué lors de l'opération. Selon un colonel philippin, il aurait été exécuté par ses ravisseurs. Ediborah Yap, l'infirmière, a également perdu la vie au cours de la fusillade. Seule rescapée, Gracia Burnham, la femme de Martin, s'en est sortie avec une balle dans la jambe. Elle a été libérée.
Ravisseurs. Un triste bilan pour une opération menée un an durant par 5 000 militaires philippins avec le soutien de l'armée américaine, qui avait envoyé 1 200 hommes sur place en février. Et le groupe terroriste n'est pas anéanti : quatre ravisseurs ont été tués, mais plusieurs dizaines restent tapis sur l'île de Basilan, où a eu lieu l'assaut. Les chefs militaires philippins avaient à maintes reprises justifié la lenteur des opérations par la nécessité de ne pas nuire aux otages. Consciente de l'échec de l'opération, la présidente Gloria Arroyo a déclaré que «les soldats avaient fait de leur mieux pour retenir leur feu et préserver la sécurité des otages». «Nous n'aurons de cesse avant d'en avoir fini avec Abou Sayyaf. La bataille va se poursuivre quel qu'en soit le coût», a-t-elle ajouté. Washington, avec ses efforts pour renforcer l'efficacité de l'armée philippine, est cruellement mis en défaut. Devant