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Libération

Ratsiraka vers la sortie à Madagascar

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Les deux «présidents» sous pressions pour négocier.
publié le 8 juin 2002 à 23h52

Antananarivo

de notre correspondant

Les jours du président Didier Ratsiraka, pour ce qui lui reste de pouvoir sur l'ensemble du pays, semblent désormais comptés. Tandis que les forces armées, militaires et gendarmes, comme vendredi sur la base aérienne d'Ivato, près d'Antananarivo, au cours d'une prise d'armes, marquent chaque jour davantage leur ralliement au président Marc Ravalomanana, la communauté internationale s'est à nouveau saisie du dossier malgache pour tenter d'amener les deux adversaires à mettre un terme à une crise qui tient plus, désormais, de rivalités personnelles obscures qu'à un quelconque différend idéologique.

Les affrontements qui se sont déroulés en milieu de semaine entre factions armées rivales à Sambava, à 600 km d'Antananarivo sur la côte nord-est, faisant une quinzaine de morts, ont à nouveau montré l'urgence de trouver une solution négociée à la crise postélectorale qui oppose depuis cinq mois maintenant l'ancien président Ratsiraka, depuis plus de vingt ans au pouvoir, au tout nouveau, Ravalomanana, qui peine à étendre le sien sur l'ensemble du pays.

Mais si, à l'étranger, la mobilisation est générale pour épargner aux 15 millions de Malgaches une guerre civile et à la Grande Ile un désastre économique déjà bien engagé, ce n'est certainement pas sur place que l'on en perçoit les signes.

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