Menu
Libération

Ariel Sharon plaide à Washington

Article réservé aux abonnés
Il tente de convaincre le président américain de mettre Arafat hors jeu.
publié le 11 juin 2002 à 23h54

Washington

de notre correspondant

C'est avec chaleur que George W. Bush a résumé sa conversation, hier matin, avec Ariel Sharon : «Chaque fois que je le rencontre, j'apprends beaucoup», a déclaré le président américain. La réunion a porté sur la nécessité d'avoir un interlocuteur du côté palestinien. Ariel Sharon, qui a de nouveau ordonné, dimanche, à son armée d'encercler le quartier général de Yasser Arafat à Ramallah (lire ci-contre) n'a pas abandonné son projet de convaincre l'administration américaine de se débarrasser de ce dernier.

Urgence. Bush n'a jamais caché son mépris pour Arafat. Samedi, lors du point de presse qu'il a donné aux côtés de son homologue égyptien, Hosni Moubarak, reçu dans la résidence présidentielle de Camp David, le président américain a déclaré qu'il pensait qu'«il y avait plein de talents parmi les Palestiniens». «Si nous développons des institutions nécessaires au développement d'un Etat, ces talents émergeront», a-t-il estimé. Mais le président américain refuse de faire d'Arafat un «problème», conscient du fait que les pays arabes continuent à le soutenir. Hier, il a indiqué que l'urgence était de réformer les institutions palestiniennes, afin de redonner de «l'espoir aux Palestiniens et de la confiance aux Israéliens».

George W. Bush n'avait pas attendu l'arrivée d'Ariel Sharon pour décevoir les attentes des pays arabes. Hosni Moubarak était venu samedi à Camp David pour le convaincre de fixer un échéancier pour aboutir à la création d'un Etat p